Je n’ai pas tué Aliona Ivanovna

Friedrich Nietzsche fit l’éloge des écrits de Dostoïevski : « Dostoïevski est la seule personne qui m’ait appris quelque chose en psychologie ».

Mais Nietzsche avait la volonté de ne vivre que pour créer son oeuvre, TOUTES ses émotions étaient son travail, même « Crime et châtiment ».

Pour nous autres, qui nous contentons de vivre,
l’art nous délivre, de façon illusoire,
du sordide d’exister.

Ainsi, aussi longtemps que nous éprouvons les maux de Raskolnikov*,
homme qui voulait inventer une nouvelle liberté,
nous n’éprouvons pas les nôtres,
vils parce qu’ils sont nôtres,
vils, tout simplement parce que nous existons.

Lâches émotions que celles de l’art,
nous n’avons à les payer ni par des souffrances, ni par des remords.

* C’est moi qui ai tué, à coups de hache, pour les voler, la vieille veuve de fonctionnaire et sa soeur Lisaveta.
Crime et châtiment 1866 (Fedor Dostoïevski).

Château de Saint Germain en Laye (78)

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