Toutes les obsessions, même chariavariées, sont utiles lorsqu’on veut échapper au totalicharisme.
Si votre folie pour les étoiles, les paysages, les femmes ou les chats est suffisante, ce désir affectueux et journalier peut vous entrainer vers une délitescence complice et chatoyante.
Parlons donc des chats puisque le reste ne vous intéresse plus.
Parmi vous j’en connais des chabsédés à qui un jour de folie suffirait pour franchir la vilaine ligne de l’interdit et surtout celle des chapitalisteurs pour qui un chaou est un chaou et qui en vrais lexicons feront payer les mots. Le jour de folie sera certainement le jour où le mot chat tombera dans leur escarcelle.
Il est probable qu’alors, comme Lyotar le haut-parleur, vous détournerez le langue-âge et exploserez :
« Chat et Pas-Chat coabritent en chat-qu’un. Chat-qu’un avec sa Chat-qu’une.
Le chat avec la chatte dont il s’enfarouchat, laquelle, chatoyante déjà s’échatte.
Le Pas-Chat en châtelain avachi, qui compte ses chatons comme on dompte ses a-chats,
achis près d’une chattemitte sans charme qui, mais-chat-ment, machouille ses chaveux chat-teints. »
Oui ! Vous opposerez les chats puisque des hommes il ne faut point parler sans risquer de devenir chat-qu’un, cynique et reposant.
Vous admirerez le Chat, force souple, vive et noble à son triple contraire le Pas-Chat, citoyen roi avide d’être amusé, cajolé, mystifié et nourri;
et au Non-chat-lent, corps avachi de plaisirs biodégradables, privé d’énergie et de vitesse interne, impropre aux ruptures créatrices et à la révolte.
Il faut protéger le langage, mondialiser le chatrabia, injecter un chabir de bric à brac compacté de tous les dialectes glanés dans la brousse.
Je sais, les jeunes essayent : « Cette pouffiasse est pas free – Sois free love tu veux ? »
Je sais : une centaine de mots au plus.
Vous préfèrerez, en grands gourmands, une bonne fricative de sens + le souffle cha.
A vos contradicteurs vous lancerez : « Morphe chat m’a part tient, chat-cal ! Chamais toi ni tes pas-troncs raccourcis ne me le cha-parderont ! »
Car la mondyalisation qu’ils nous inabjectent au quotidien se fronde par tous nos échanges…et voici que nos zémossions, nos rêves zabités, nos pensées zécrites (ou dites devant public) ne peuvent à présent être échangées que par cette eau vitale : l’argent. Ainsi le minable agent de change devient l’ignoble courtier des mots et particulièrement pour toi qui me lit, du mot Chat. Il jouit ce petit rhéteur du cas Pital, le courtier vital de l’air et de l’eau pour emboire, étang-dû.
Pailler un désir, pailler une émotion, pailler pour a_prendre, pour un nenfant qui paillera le lit-C pour les ducations et la chat-leur qui lit-vers va avec – et notre âme hache-tée.
Mots-dits ! Hier le climat et les graines, aujourd’hui les chats et demain Mars !
Vous mondialisez l’ex-torsion de la plus-value, vendez à n+1 ce que vous avez à n, la différence sera toujours pour vous, unie-vers-celle là, votre partie du marchié émergent.
Nous nous battrons, no-bless et indépen-danse, la chat-leur fourrée et la douce-sœur : la vitesse féline en peu de pas, et le coup de griffes.
…
Voila ! Si vous voulez tout connaître :
– de « Chat rit, va, rit » ou de « Pouvoir d’A-chat« ,
– sur un margoulin qui proposait les mots Internettoyer et Overwindsurfer en « bundle » avec Matsukaze en bonus,
– pourquoi je négociai Chatounet à crédit puis revendis huit mots de valeur (dont Bergamasque) pour acquérir un rubis : Entrechat,
– puis en leasing Nonchaloir … le Non-chat-loir, celui qui toujours dormait.
Si vous voulez tout connaître, lisez donc le livre de Damasio « Aucun souvenir assez solide ».
Chatlom ! Chalut ! Chavat toujours ?