Une fois, je suis parti en fin d’après-midi vers le sommet.
J’avais l’intention de profiter de la douceur des nuits pour dormir à la belle étoile.
Aussi, j’emportais un fin couchage et quelques ustensiles sans rien dire à personne.
La nuit, j’entendis des chiens aboyer sur d’autres collines et quelques appels dans le lointain.
Les étoiles semblaient distordre l’univers mais mon étonnement vint du fait qu’il n’y avait aucune couleur dans ce cri là.
Au petit matin ils étaient là, sans un mot, sans une demande d’explication, sans un reproche.
Ils me pensaient perdu…
Puis, pour eux, vint l’heure de la prière.
Je me mis face au soleil levant et lui dit : « Préserve-moi de moi ». Mais j’eus très honte et espérais qu’ils ne m’aient pas entendu.
Puis, me souvenant des mille et plus vies que j’aurais aimé vivre, je sussurais : « Libère-moi de moi ! ».
« Libère-moi de moi ! »
trés peu de mots mais puissants et je les comprends
Ce grenier de Meknes avec ses portes et ses multiples recoins et zones d’ombre, c’est notre monde.
La lumière et l’air viennent de ce trou dans le plafond.