Alors que la pourpre envahit le ciel, je dérange un sanglier qui trottine vers moi.
En arrêt, nous partageons un regard incompréhensible pour l’autre.
Incompréhensible … n’est-ce pas un sentiment très fort ?
Je me souviens du grand poignard à ma ceinture mais ne parviens à faire un geste.
C’est l’animal qui est le plus vif.
Remontant la pente, vers l’ombre du Kandar, il disparait rapidement.
J’attends que mon coeur se calme avant de continuer vers nulle part.
Bientôt, ce paysage vide qui absorbe mon regard sera le seul protagoniste de cette histoire.
Le monde est si indifférent et pourtant tellement beau.
Il faut accepter l’un et jouir de l’autre.
Ne faut-il pas accepter l’un pour jouir de l’autre … ET INVERSEMENT ?