Pour situer l’abîme qui éloigne l’homme de l’univers, il suffit de constater le manque de précision de ses définitions de lui-même :
– c’est un grand homme
– il est très intelligent
– il est bon
– il est mauvais
– il est rustre
– il est érudit
– il a l’expérience de la vie
…
On n’entend jamais :
– son goût pour l’ornemental provient de quelque chose d’identique à la substance de son être
– Dieu a fait de son âme quelque chose de décoratif
– quel poids pour lui de devoir sentir !
– il est amusant de constater que toute son intelligence ne révèle que ce qu’il n’est pas
– l’érudition de l’entendement, l’érudition de la connaissance, l’érudition de la sensibilité
– il est allé très loin dans l’expérience de restreindre le contact avec la réalité
…
Pour un même mot « l’abîme » quelle traduction différente ! pour toi il faut lever les yeux, pour moi il faut les baisser.
Amicalement
L’abîme entre l’homme et l’univers est partout.