Un an à Imouzer du Kandar – Histoire 18

ELLE : J’ai vu un hôpital à Hiroshima.
LUI : Non ! Tu n’as rien vu à Hiroshima.
Tu es Nevers en France et moi je suis Hiroshima.
On ne peut voir que ce que l’on est.

Si on compare l’âme des villes avec celle des civilisations on s’aperçoit que leur sensibilité à l’environnement est plus forte.

Et comme on peut oublier Hiroshima
on peut oublier son amour.
Oui dans l’amour cette illusion existe :
pouvoir ne jamais oublier,
jouir d’une inconsolable mémoire.

Hiroshima ! Regarde comme je t’oublie, regarde comme je t’ai oubliée.

J’aimerais vivre à Bordeaux pour emprunter sa route, rêver de ce fleuve ouvert sur le monde,
j’aimerais vivre à Ronda pour être inondé du blanc de ses murs, moi qui suis impur,
et je suis à Imouzer du Kandar, incapable de partir,
car ici il n’y a rien,
rien que la force d’être,
un diamant sans distraction.

Sefrou (Maroc) Les hommes au café

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