L’île nue

L'ile nue de Kaneto SHINDO

L’ile nue de Kaneto SHINDO


Musique de Hikaru HAYASHI – MAJUSCULE + CLIC pour écouter en lisant
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Réalisation de Kaneto SHINDO (15ème film).
Année de sortie : 1961
Scénario de Kaneto SHINDO
MUSIQUE DE HIKARU HAYASHI – MAJ + CLIC pour écouter en lisant.
Directeur de la photographie Kiyomi KURODA
Montage Toshio ENOKI
Production Matsuura EISAKU & Kaneto SHINDO

Durée : 1h33
VOIR UN EXTRAIT DU FILM.

Film en noir et blanc avec
Taiji TONOYAMA (le père)
Nobuko OTOWA (la mère)
Shinji TANAKA (fils ainé)
Masonori HORIMOTO (jeune fils)

Grand prix au festival de Moscou en 1961

REFLEXIONS SUR : L’ILE NUE

EN BREF :

Réalisateur :
réalisateur, scénariste et producteur japonais, Kaneto SHINDO est né le 28 avril 1912 à Hiroshima.
42 films sont à son actif de 1951 (Aisai monogatari) à 2003 (Fukuro).
Son cinéma, après avoir été engagé socialement et historiquement (Les enfants d’Hiroshima – 1952) il s’engage dans la voie des films fantastiques, de samuraïs ou documentaires (L’arbre sans feuilles – 1986) où il revient sur les conséquences de la bombe à Hiroshima.

Classement : Film existentiel.
L’île nue est le chef d’oeuvre de Kaneto SHINDO et l’a fait connaître dans le monde entier.

Les personnages : ils consacrent leur temps à travailler et à survivre dans une nature magnifiée et exigeante.

Les acteurs : ils n’existent pas et se fondent dans le paysage et dans leur labeur.
L’homme est insignifiant, seul le geste compte.

LE SCENARIO :
Le scénario est aussi de Kaneto SHINDO.
Il comprend deux choses essentielles :
– l’histoire qui est très simple.
– la méthode qui est extraordinairement ambitieuse.
Noir et blanc, pas de dialogue, les regards signifient ce qu’il faut faire (agir) ainsi que toutes les émotions (peur, angoisse, plaisir, amour).
La nature est le vrai personnage central et sa neutralité rayonne comme un destin.

L’HISTOIRE PAR QUELQUES POINTS CLES :

Une famille d’agriculteurs, le père, la mère et leurs deux enfants, habitent une île sans eau de l’archipel de Setonaikai.
Afin de boire, de se laver et d’arroser les cultures, il faut aller chercher l’eau dans l’île voisine et la transporter dans des seaux sur le dos à l’aide d’une palanche.
L’aîné des enfants va à l’école sur l’île voisine jusqu’au jour où …

Photos du film :

L'ile nue de Kaneto SHINDO

L’ile nue de Kaneto SHINDO

L'ile nue de Kaneto SHINDO

L’ile nue de Kaneto SHINDO

L'ile nue de Kaneto SHINDO

L’ile nue de Kaneto SHINDO

L'ile nue de Kaneto SHINDO

L’ile nue de Kaneto SHINDO


QUELQUES REFERENCES

On pense au cinéma néoréaliste italien des années 40 et 50 (Gente del PO d’ANTONIONI, Allemagne année zéro de ROSSELLINI, Les enfants nous regardent de Vittorio de SICA, La terre tremble de Visconti). Ce courant cinématographique a aussi influencé de nombreux écrivains italiens comme Cesare PAVESE, Alberto MORAVIA ou Carlo LEVI).

Il est intéressant de constater que le néoréalisme italien montre la toute nouvelle solidarité d’un peuple ouvrier et paysan qui souffre en opposition au fascisme. Celui-ci disparu, le néoréalisme le suivit pour se lancer dans la modernité actuelle dont les défauts sont montrés d’une toute autre façon.
Dans l’île nue, seule une chose compte, une chose éternelle : la famille. Celle-ci, au Japon, est le rempart contre l’adversité, la seule raison de supporter la dureté de l’existence.

CONCLUSIONS

C’est l’invention du cinéma couleur et parlant qui nous fait admirer ce film en noir et blanc. Sans dialogue il nous fait entendre le silence de notre condition.

Le chatoiement de l’eau, les personnages en contre-jour et l’assourdissant silence accompagné par la musique somptueuse de Hikaru HAYASHI nous racontent l’histoire de l’homme et de sa survie.
Le temps qui passe est palpable grâce à une mise en scène descriptive : la godille qui fait avancer la barque, l’arrosage des plantes, le transport de l’eau.
Aucun autre film ne nous fait mieux comprendre le mythe de Sisyphe.

Un petit mot sur la musique, véritable pilier du film, lancinante mélodie inoubliable dont le parfum inscrit notre inconscient.
Et l’analogie est bien présente, aller et venir, arroser la terre, rire à l’apparition d’un simple bourgeon et attendre le mystère, le fruit.

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2 réponses à L’île nue

  1. Daniel dit :

    Je suggère que tu corriges la catégorie « japonais » pour n’y faire figurer qu’un seul n, même si la BO de l’île nue n’est plus disponible…
    Superbe film dont la musique reste gravé à jamais.
    😉

  2. Maisoublanco dit :

    Zut, l’audit est revenu…toutefois, remarque pas japoniaise.
    Je vérifie immédiatement que le l’ai bien placé dans : « les films à voir absolument » (surtout si on n’a pas le moral).

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