C’est ici, sur cette hauteur délaissée du Kandar
que je viens en catimini m’exposer à un geste venu du passé.
Nos lointains ancêtres, contrairement aux anglo-saxons actuels
n’auraient pas pris au sérieux la psychanalyse.
Non, je vous le dis : « Il faut HURLER. ».
Evidemment que nous parlons !
Ceci n’allège pas suffisament le fardeau ?
La mort ? Pécadille !
La naissance, oui, autrement irréparable !
Non, je vous le dis : « Il faut HURLER. ».
Et puis l’indifférence que nous avons appelée de tous nos voeux
pour nous accorder la paix,
et la sagesse sensée nous délivrer de nous-même,
une entrave de plus !
Non, je vous le dis : « Il faut HURLER. ».
Sur cette plate-forme du Kandar, disais-je,
loin des asiles où on m’enfermerait,
hurloir choisi et aimé pour se débarasser d’une supériorité moderne et fatale,
je rejoins mon être de réflexes, je rejoins Cromagnon.
Oui, je vous le dis : « Il faut HURLER un bon quart d’heure par jour. ».
Magnifique photo, oui là on peut crier sans craindre la camisole.