Imouzer est écrite sous l’ombre du Kandar, montagne où la vie est dure et la promenade magnifique.
Les habitants ne cherchent pas trop pourquoi les choses arrivent.
Ils ont appris des arabes que notre intelligence ne sert pas à expliquer le monde.
Alors pourquoi chercher pourquoi ceci ou pourquoi cela ?
C’ETAIT ECRIT.
Attention ! Ce qui est écrit ne désigne que ce qui arrive de bien ou de mal.
Pour le reste la liberté est totale _ le pardon absolu _ les regrets inutiles _ l’introspection navrante.
C’ETAIT ECRIT.
Ils l’ont appris des arabes et ils me l’ont appris.
Ils m’ont appris :
– à ajourner.
– à rire d’une chance qui s’ouvre.
– à rire d’une chance qui se ferme.
Bon sang ! Comment cela a t-il été possible ?
Certainement … C’ETAIT ECRIT !
Et comme toujours, je prends la piste du Kandar alors qu’eux ne la prennent jamais.
Une fois seul je pense à eux _ heureux d’une réussite, amusés d’un échec.
Alors je me rends compte qu’il ont échoué à m’apprendre.
Pour moi ce n’était pas écrit … j’ai seulement laissé passer le temps et ses occasions.
Par une déviation étrange, ici, la vie ne dérange plus la contemplation.
Cela suffit-il d’attendre ? Est-ce suffisant ?
C’était écrit mais fallait-il vouloir le lire, faut-il devenir un sage pour commencer à rire ? Quelquefois des évènements mettent les pendules à l’heure et c’est ainsi que l’on rit quand il en est encore temps.
Merci Lutine, je rajoute donc un dernier chapitre de 2 lignes.
Bonjour,
Je viens de lire votre article et certains autres de votre blog.
Cela me fait toujours autant plaisir !
C’est vraiment très beau.
A très bientôt.